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Abusée par son médecin, Fatoumata raconte…‘’l’infirmier m’a dit que l’injection lutte contre l’infec


Bien que tourmentée par cet acte ignoble dont elle a fait l’objet, Fatoumata, la victime, raconte sa mésaventure avec l’infirmier N’faly Condé qui l’a abusée dans sa clinique qui lui sert aussi de domicile à Kankan. « J’ai l’habitude d’aller seule sur ma moto. Quand je vais, il me fait l’injection. Je me couche jusqu’à ce que je me retrouve et je monte sur ma moto pour rentrer à la maison. Quand je lui ai dit ‘’Ah Docteur, après chaque injection, je me sens bizarre’’. Il m’a dit que ça c’est le produit contre l’infection, que ça permet de purifier le sang », raconte Fatoumata, visiblement sous le choc. L’audio, ci-dessous…

 

Plusieurs témoignages concordants révèlent que cet infirmier serait un habitué des faits. C’est le cas par exemple de cette autre femme qui, en 1998, a échappé de justesse à sa manœuvre à Guéckédou. Elle raconte : « Un jour, j’avais le palu. Vers la soirée, je suis allée le trouver. Je lui ai dit ‘’Tonton, j’ai le palu’’. Il m’a dit ‘’Ah Djaka, ça va passer tout de suite’’. Il est parti prendre une piqûre, de couleur rouge. Il m’a injectée. Lors de la pénétration de la seringue, je l’ai sentie mais au moment de la retirer, je ne m’en suis pas rendu compte. Comme les injections n’ont pas un effet immédiat sur moi, c’est ce qui m’a sauvée. J’avais eu quand même du mal à mouvoir ma langue. Il m’avait fait coucher dans une chambre, il est parti dans une autre chambre. Avant qu’il ne revienne, je suis sortie pour aller me mettre à l’aise. Je suis restée là. La coépouse de ma sœur est venue me trouver là-bas. Elle a aussitôt appelé ma sœur pour qu’elle vienne voir l’état dans lequel je me trouvais. Quand elle venue, ma sœur m’a demandé ce qui n’allait pas. Je lui ai dit que j’ai le palu et je suis allée chez Tonton qui m’a fait une injection. Depuis lors, je ne me retrouve plus. Elle m’a prise pour m’envoyer à la maison. Elle est repartie trouver le médecin et lui demander quel genre de piqûre il a fait à sa sœur. Ce dernier a répondu que ce n’était pas une mauvaise piqûre. Ma sœur a dit ‘’non, ce n’est pas vrai. Une piqûre contre le palu ne peut pas faire dormir quelqu’un comme ça’’. Elle l’a suffisamment grondée là-bas. Je me suis couchée en ce moment pour me réveiller le lendemain à 11h. Ma maman m’a dit de ne plus partir chez lui parce qu’on venait de le prendre avec une dame là-bas. C’est le mari de la dame qui l’avait surpris aussi en train d’abuser de sa femme. C’était en 98 à Guéckédou ». L’audio ci-dessous

 

La pauvre victime de Kankan retrouve peu à peu sa santé. Quant au présumé violeur, il se trouve depuis 3 jours à la brigade de recherche de la gendarmerie départementale de Kankan.

 

A rappeler que la ville de Kankan connaît depuis un certain temps une prolifération incontrôlée des cliniques clandestines. Ce, au vu et au su des autorités à tous les niveaux, qui restent sans réaction. Une situation qui inquiète plus d’un dans la cité d’El hadj Fanta Mady Chérif. Alpha Oumar Koïta, correspondant à Kankan


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